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Depuis que l'école de Mabala fonctionne de manière totalement indépendante, nous avons pu lancer lentement deux nouveaux projets, l'un à Nsioni et l'autre sur le Plateau de Bateke.

Malgré des conditions extrêmement difficiles, sans infrastructure ni électricité, Joseph, à Nsioni, a réussi à mener à bien son projet. Il a déjà pu déplacer presque tout son atelier de Kinshasa à la ferme, ce qui n'a pas été facile.

Il a élevé de nombreux poissons dans ses étangs. Comme la plupart des gens n'ont pas de réfrigérateur pour conserver les poissons qu'ils pêchent, ils les salent et les sèchent. Il a également planté de nombreux légumes et fruits. Beaucoup de ses arbres ont donné de bons fruits comme des bananes, des bananes plantains et des papayes. Il cultive également des cocotiers, même s'il faudra du temps pour qu'ils donnent des fruits.

Comme Joseph est un bricoleur et un inventeur très doué, il a même construit une petite centrale hydraulique pour produire de l'électricité.

Récemment, Madlen a visité la ferme de Joseph et nous a rapporté qu'après de très fortes pluies, une partie de la digue de l'étang à poissons a été emportée par les eaux et que de nombreux poissons ont été emportés. Malheureusement, une maladie porcine s'est également répandue dans la région et certains de ses porcs sont morts.

Maintenant, nous nous concentrons sur la consolidation du projet agricole et sur le démarrage d'un poulailler. Joseph est également en train d'agrandir et de fortifier l'étang de pisciculture, afin que les poissons restent contenus lors des futures fortes pluies.

Jean a pu construire un bâtiment pour un projet d'élevage de poulets au Plateau de Bateke et produire de nombreux plants d'arbres fruitiers pour la vente. Mais des combats ont éclaté entre les deux tribus de la région. Le bâtiment pour les poulets est devenu un refuge pour environ six familles.

Dieu merci, le champ de Jean n'a pas été directement touché par les combats, il a donc pu reprendre ses projets agricoles au bout de 4 mois. Néanmoins, il a dû recommencer à défricher la terre. Il plante actuellement du manioc et des légumes.

En raison de l'instabilité de la région, nous avons décidé de déplacer le projet d'élevage de poulets dans une zone plus sûre. Jean possède un bâtiment inachevé à Kisantu. Nous transformons ce bâtiment en poulailler. Actuellement, ils travaillent à l'installation des fenêtres et des portes.

Les circonstances difficiles nous rendent d'autant plus reconnaissants pour tout ce que nous pouvons accomplir. C'est typique du Congo - deux pas en avant, un pas en arrière, mais ce qui est étonnant, c'est la résilience de ses habitants, qui n'abandonnent tout simplement pas.

Ces revers nous ont fait prendre conscience que dans ces conditions, la construction d'un centre de formation professionnelle prendra plus de temps.

Par ailleurs, nous avons tenu notre réunion annuelle avec les membres de l'ADH pour discuter de la suite des projets au Congo.